Si, au pays du vin, la bière a été longtemps été sous-cotée et a même eu une image plutôt négative, les choses ont clairement changé ces dernières années sous l’impulsion notamment des brasseries artisanales et locales. Ainsi, la bière est aujourd’hui un produit tendance et il en existe pour tous les goûts. Mais au-delà de la diversité des marques, il existe avant tout une diversité dans le type de bières elles-mêmes. Alors blonde, brune, ambrée, blanche, rousse et plus encore. Qu’est-ce qui fait la différence entre ces différentes bières ?
La bière, une affaire de couleur ?
Si le nom des différentes bières nous renvoie à la couleur de leur robe, c’est bel et bien parce qu’il existe une réelle différence à l’œil entre une pinte de bière rousse, une pinte de bière blonde et une pinte de bière brune pour ne citer qu’elle. Et cette couleur est principalement issue du malt, l’un des ingrédients centraux de la filière brassicole. L’offre qui sert à fabriquer le malt de la bière et d’abord humidifié puis laisser à germer afin d’obtenir le malt vert. Et c’est au moment de la torréfaction et selon la nature même de la céréale que le malt se colorera progressivement jusqu’à obtenir la couleur qui sera celle de la bière à l’issue du processus de fermentation.
De malt à la couleur de la bière
Comme expliqué plus haut, c’est le malt torréfié qui donnera sa couleur à la bière. Mais il est à noter que, si l’orge est la principale céréale utilisée pour fabriquer de la bière, on peut également utiliser du blé, du froment, du seigle… Ainsi, en fonction des différentes céréales, le malt peut déjà avoir des teintes différentes. Mais c’est surtout la température et la durée de la torréfaction qui feront sa couleur et donc celle de la bière.
Ainsi, moins un malt sera torréfié, plus il sera clair. Plus un malt sera clair, plus votre bière le sera également. Et inversement…
Par exemple, les bières brunes, appréciées pour leur note de café et de chicorée ou encore pour leur amertume en bouche et leur mousse crémeuse, sont conçues à partir de malt très torréfié. C’est justement tout l’intérêt aujourd’hui du développement de l’offre de bière artisanale dont la diversité permet de jouer sur les recettes dans toutes leurs nuances possibles et imaginables.
L’exception de la bière blanche
La bière blanche fait office d’exception dans l’univers de la bière. Ainsi, il est intéressant de noter que, si le malt d’orge permet de réaliser différents types de bières, seuls les malts de blé ou de froment permettent d’obtenir la bière blanche.
Et les bières rouges ?
Votre bière à une couleur rouge ? N’allez pas chercher bien loin, il suffit de vous pencher sur la recette et notamment sur les ingrédients additionnels. On pense ainsi à la Krief, bière belge à la cerise traditionnelle, dont la couleur vient de l’utilisation de ce fruit dans la recette. Et les exemples en ce sens ne manquent pas tant les brasseurs, notamment industriels ont proposés de recettes aromatisées afin de séduire de nouveaux consommateurs (trices ?).
Et si l’on passait aux styles de bières ?
Plus que la couleur, c’est finalement les différents styles de bière qui permettent de s’y retrouver et de trouver celles que l’on aime ou non. En effet, ces classifications s’appuient sur la couleur certes, mais aussi sur le degré d’alcool, les ingrédients utilisés, le goût, la méthode de fabrication, etc. On distingue ainsi 3 grandes familles : les « ales » à fermentation haute, les « lagers » a fermentation basse et les « lambics » à fermentation spontanées. Et au sein de chaque famille, on retrouve une multitude de bières aux caractéristiques différentes.
Si, en fonction de la couleur on peut retrouver certaines caractéristiques au goût, ne restez pas figés sur ce seul critère de sélection. Découvrez, testez afin de découvrir de nouvelles recettes de bières que vous n’auriez peut-être pas soupçonner apprécier. Bonne dégustation (avec modération) !