La culture sous serre, également appelée serriculture, est une pratique qui consiste à cultiver des légumes ou des fruits dans un environnement et des conditions qui diffèrent énormément de celles que l’on retrouve à l’extérieur. Elle permet d’anticiper et de prolonger les semis (action et la manière de semer) et donc d’offrir des récoltes plus longues, mais aussi plus généreuses ! Il est même possible de cultiver des végétaux en dehors des régions où on les trouve habituellement. De plus, ce moyen de jardiner n’est pas uniquement réservé aux professionnels, les particuliers peuvent eux aussi s’y mettre. C’est également une manière de produire des légumes et fruits « bio ». On vous en dit plus !
Une culture protégée sans le moindre pesticide
Ce sont les cauchemars des jardiniers, autant professionnels que particuliers : les maladies et les prédateurs. Le premier détruit les récoltes en les infectant, les rendant malades et donc inmanageables tandis que le second, les insectes les dévorent, réduisant les récoltes au même stade. Certains utilisent donc la voix de la facilité en aspergeant les cultures de pesticides, ce qui est bien sûr nocifs pour les végétaux, pour la terre et pour notre organisme.
La culture sous serre semble être une bonne alternative à cela. Les maladies et champignons, comme le mildiou, proviennent en majorité de la pluie et du vent. De nombreuses régions sont donc susceptibles d’être touchées plus que les autres, comme la Normandie ou la Bretagne. La serre permet donc, de par son environnement couvert et fermé de protéger les cultures. Ce même environnement permet aussi de limiter voire de faire disparaître le fléau que peuvent être les insectes prédateurs, en introduisant alors des insectes dits auxiliaires, comme les coccinelles ou les sauterelles. Ils se chargeront pour vous de manger les petits êtres indésirables. Vous pourrez donc traiter votre jardin de la façon la plus naturelle qui soit !
Des filières locales mises en avant
Autres avantages de la culture sous serre, c’est ce que cette activité est relativement accessible, et ne nécessite pas de moyen très onéreux : les prix varient largement selon la qualité et les dimensions souhaitées. Alors certes, il faudra mettre le prix si vous désirez un modèle spacieux et haute gamme mais une simple serre « de base » d’entrée de gamme fera parfaitement l’affaire si vous souhaitez vous mettre à cette pratique. Tout le monde peut alors devenir jardinier à moindre coups, sans être une énorme exploitation agricole. Cela signifie donc que les petits producteurs locaux en profitent.
Cela leur permet de produire des fruits et légumes de qualité, même s’ils n’ont pas le label « BIO ». Ils sont cependant « propres » car non traités avec des produits chimiques. Vous réduirez ainsi vos achats de fruits et légumes en supermarchés, ces derniers proposant certes un grand choix tout au long de l’année mais souvent de moindre qualité hors saison et sans se soucier de la période de l’année. Il n’est donc pas rare de voir des produits traverser la France, voire l’Europe pour arriver jusqu’à nos étalages. Et donc polluer du fait de leur transfert, sans parler des conditions de cultures souvent inconnues. Néanmoins, la France et la région nantaise ont développer une expertise dans la culture sous serre, ce qui permet de miser sur des circuits courts.
Malgré tout ces avantages, il peut sembler étranges de manger des tomates françaises toute l’année, la période de plantation se situant autour de mai. Cela peut paraître une bonne chose de pouvoir profiter de légumes/fruits tout au long de l’année, presque au gré des saisons, malgré cela, il faut savoir que le goût peut différer, ce qui peut être un problème pour certaines personnes.